Spring Breakers

Titre : Spring Breakers
Réalisateur : Harmony Korine
Année : 2013
Acteurs : Vanessa Hudgens, Ashley Benson, Selena Gomez, James Franco
Bande-annonce VOSTFR

Petit résumé : Afin de payer leur voyage en Floride à l'occasion du "Spring Break" américain, 4 étudiantes fêtardes décident de braquer un fast-food. Une fois l'argent gagné, elles profitent autant que possible de leurs vacances : drogue, alcool, sexe et autres excès sont au rendez-vous. Mais après un petit passage en prison dû à la consommation de drogue, les quatre jeunes filles rencontrent Alien, gangster et malfrat qui leur fera vivre des aventures folles, mais surtout dangereuses....



Note : 4/10

Critique : De prime abord, Spring Breakers semble être un film pour adolescents en manque de sensations fortes. Des scènes de sexe à peine contenues, de la drogue à foison, de l'alcool qui coule à flot... Bref : du scandale. Pourtant, ce film est loin d'être une comédie. Ces scènes d'orgies et de fêtes abusives mettent profondément mal à l'aise, ne font absolument pas envie. Adieu la légèreté tant attendue par certains spectateurs car on est loin de l'American Pie au féminin : Spring Breakers veut choquer, interpeler et faire réagir son public. Le seul soucis ? Le manque de crédibilité. Les évènements s'enchaînent sans aucune remise en question des deux principales protagonistes : Candy et Brit, deux jeunes filles totalement dévergondées et sans aucune limites. Cotty et Faith, quant à elles, sont un peu plus "réservées". La dernière est l'archétype même de la catholique un peu coincée qui n'arrive pas à entrer dans le moule et à se lâcher autant que ses amies. Ces personnages sont la définition même de cliché. Elles incarnent la bêtise, la luxure, l'immaturité, la naïveté et la témérité extrême. James Franco est on ne peut plus ridicule et peu convaincant dans le rôle du gangster vantard qui n'est finalement pas si impressionnant. Les autres actrices semblent être des jeunes midinettes voulant se donner une nouvelle image plus actuelle et plus polémique. Cela dit, elles ne profitent pas de l'occasion pour montrer un talent particulier : elles se contentent de jouer au dur en arborant des maillots de bain fluos et des cagoules licornes. Peut-être est-ce un moyen d'appuyer le côté initiatique de ce "Spring-Break pour la vie" et c'est assez efficace, mais malheureusement un peu trop prévisible.
Si Spring Breakers atteint son objectif premier en traumatisant presque les spectateurs, il est très pénible à regarder. Cette sensation de voyeurisme, ce malaise permanent est aussi désagréable que perturbant, mais a tout de même pour mérite d'intriguer et de marquer le spectateur.

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